Hello 👋
J’espère que vous allez bien. Il faut dire que j’adore l’automne, ses pluies et ses rousseurs, l’occasion de ressortir mes vestes préférées. Et j’aime son air de rentrée qui l’accompagne, probablement mon côté bonne élève, sérieuse, de toujours — on ne se refait pas. Et d’ailleurs, on fête les 1 an d’Objets du Travail, mon studio d’accompagnement à l’amélioration des conditions de travail par le design. Au programme cette année : accessibilité et compétences, spatial, antarctique, futur du confort, ligne de production, hôpital et santé. Et pour fêter ça je reprends quelques cours ! Au programme : santé au travail, ergonomie, épistémologie — en route vers la recherche ? L’avenir le dira.
Je suis ravie pour cette édition d’accueillir aux manettes Robin Bourgeois, designer produit, avec qui je travaille depuis près d’un an. J’avais très envie que nous explorions ensemble l’histoire d’un objet du travail, car sa bibliographie sans fond et sa connaissance fine de projets de designers historiques et contemporains sont toujours une mine d’or.
L’un des objets du travail emblématique pour Robin, c’est la maquette. Alors, cet objet, il est amusant à regarder, car c’est plus un concept, qui se mue en de multiples objets, formes, techniques, préfigurant ce que sera un objet à venir et à industrialiser.
Ah, et si vous préférez le futur que le passé, rendez-vous directement dans la deuxième partie de cette édition, où vous trouverez deux fictions probables ou improbables du futur de cet objet, des maquettes de maquette en somme.
⑇ Un peu d’histoire
La maquette comme outil de conception est un concept plutôt récent ! Si l’on en trouve quelques anciennes traces, l’histoire de cet outil trouve ses racines dans l’architecture, et se démocratise véritablement à l’ère industrielle.
🦕 Antiquité et sociétés traditionnelles . la vie réelle en miniature
On a toujours trouvé, dans les sociétés traditionnelles, des objets “en plus petit”, comme des icônes de la vie réelle. Jared Diamond, dans Le Monde jusqu’à Hier (2013), nous parle par exemple des jouets pour enfants, qui ne sont jamais d’autres choses que des miniatures des objets des adultes : mini-lances, petits arcs… En cela ils sont des outils de projection, pas pour l’objet lui-même, mais ils aident quelque part les enfants à maquetter leur devenir de futurs adultes. Dans les tombes de leaders antiques, on retrouve des miniatures de bateaux, chars, comme autant de trophées des projets accomplis
🏯 1300-1800 Renaissance, Ancien Régime . donner à voir les grands projets
Puis les maquettes ont servi à se préfigurer des échelles plus grandes, pour rendre plus aisées les grandes conquêtes, ou les grands projets urbanistiques et architecturaux. Rendre concret, à plus petite échelle, permettait (et permet encore) de mieux appréhender les situations difficilement manipulables autrement. Les maquettes sont alors des outils super-puissants pour dessiner les meilleures stratégies — militaires, religieuses, sociétales… Les plus belles maquettes sont d’ailleurs visibles au Musée des Plans Reliefs, aux Invalides, dans la continuité du Musée des Armées.
Si elles étaient au départ réalisées par les ingénieurs-militaires, des ateliers se sont petit à petit développés autour de cette spécialité. La capacité à maquetter est devenue un véritable savoir-faire d’expert — et pour cause, la minutie est telle, et les matériaux utilisés bien spécifiques. Deux ateliers furent ensuite créés, spécialisés dans la fabrication de maquettes. Ils se réuniront en un seul, au Louvre, en 1777. Cette concentration des savoir-faire a largement contribué au perfectionnement des techniques de maquettage, qui n’a cessé de se déployer au cours du XXè s. – et il en existe encore aujourd’hui !
”Alors que celles-ci étaient autrefois basée sur le geste artisanal et privilégiaient des matériaux de sculpture tels que le bois et le plâtre, la demande considérablement accrue de maquettes d'architecture (..) suscite un développement sans précédent de la production, permise par l'apparition de matériaux révolutionnaires tels que les verres acryliques, la mécanisation des procédés et la professionnalisation des maquettistes. Ce phénomène, (...) “the Miniature Boom”, aboutit à la création de maquettes d'un tel réalisme qu'elles sont, plutôt que des « imitations » du bâtiment, le bâtiment lui-même, dont elles reproduisent les caractéristiques constructives ou structurelles les plus complexes” (Jane Jacobs, 1958)
🪚 Fin XIXe - maquetter pour imaginer de nouveaux principes constructifs
Si ces maquettes d'architecture urbaine sont de véritables ouvrages d’art (et considérés comme tels pour certaines), je crois que j’ai une préférence pour les maquettes qui aident à concevoir, à itérer, à développer de nouveaux principes créatifs et/ou constructifs. Coup de cœur notamment pour le travail de Gaudi, et sa maquette polifuniculaire. Au-delà du nom barbare, quoique poétique, sa construction inversée, de fils et de pampilles, est le test petite échelle que la structure architecturale qu’il imagine pour la Sagrada Familia, tient debout. Enfin, en l'occurrence, tient à l’envers. Il montre ainsi qu’en créant une tension entre éléments souples et courbes, on obtient une structure ultra solide. Sans la maquette, je ne suis pas sûre qu’il y aurait cru lui-même, et qu’il aurait convaincu quiconque de le suivre, encore un siècle plus tard.
“Il avait construit dans un abri près du chantier une maquette à grande échelle (1:10), de quatre mètres de haut, où il avait installé un montage de ficelles, d'où pendaient des petits sacs remplis de plombs de chasse. (...) Il en avait fait une photographie qui, une fois inversée, donnait la structure des colonnes et arcs que Gaudí cherchait. “
🎢 XXe — La maquette comme outil de projection (et de propagande !)
L’aube du XXe siècle est une période d’accélération générale bien connue, de l’industrie aux flux en passant par l'information. Couplée à la démocratisation de la photographie, la maquette qui était jusqu’à présent utilisée à des fins de conception (Gaudi) devient un outil à part entière pour diffuser ses idées. La maquette permet alors aux architectes et aux planificateurs - d’aucuns diront aux démiurges - de partager leur vision du monde de façon détaillée à moindre coût : Le Corbusier diffuse le Plan Voisin via la presse en 1925, Albert Speer présente le « Nouveau Berlin » (dont l’impressionnante maquette est aujourd’hui visible au Museum Portal de Berlin) en 1938.
En réaction à ses projets titanesques peu portés sur le respect du patrimoine, certains architectes comme Paul Bigot, Grand Prix de Rome en 1900, emploient la maquette à des fins documentaires. Entre 1900 et 1942, Paul Bigot a ainsi réalisé plusieurs maquettes reproduisant fidèlement Rome, qui sont aujourd’hui encore une source unique pour les historiens. Ironie du sort, une de ses maquettes a été classée Monument Historique en 1978.
Sa démarche pionnière est non sans rappeler les scans 3D pratiqués aujourd’hui sur des sites historiques, comme à Palmyre et Mossoul, dont les numérisations sont des traces précieuses depuis leur destruction par l’Etat islamique.
📷 1930 — maquette, photographie, industrie et relatoscope
L’essentiel de l’information est alors transmis par la reproduction photographique, qui agît comme un filtre brouillant les pistes entre réalité et maquette : les prises de vues de l’époque sont ainsi très proches de celles de bâtiments effectivement construits, créant des images ambigües dont les architectes ont su tirer parti. Ainsi du célèbre taille crayon Streamline de Raymond Loewy, devenu icône de l’american design à travers le monde, qui n’a pourtant jamais été produit industriellement. En 2011, un timbre a même été édité à son effigie, reproduisant une photographie colorisée d’une maquette ; ou comment l’image l’emporte sur la réalité…
Les maquettes sont alors l’outil essentiel pour concevoir l’allure générale des objets, qui doit convaincre les industriels et les départements marketing : les designers développent, parfois avec des techniques très pauvres (de la terre, du papier) une forme libre à partir du hardware de l’objet (un moteur, une mécanique). On parle ici de carrossage, en référence à l’habillage automobile. En 1930, quelques années avant de s’attaquer au célèbre taille crayon, c’est encore Raymond Loewy qui a prouvé l’efficacité de telle méthode en doublant les ventes de l’entreprise David Gestener grâce au nouvel habillage d’un modèle de cyclostyle, une sorte de photocopieuse mécanique. Il forgera alors son adage bien connu : “la laideur se vend mal”.
Une étonnante machine illustre bien le rapport entre maquette et construction d'images. Il s’agît du relatoscope, outil qui permettait de photographier ou de filmer à l’intérieur des maquettes en volume, un peu comme on le fait aujourd’hui avec les rendus 3D. Constitué d’une longue tige d’environ 12 mm de diamètre montée sur l’objectif d’un appareil photo ou d’une caméra, l’extrémité de la tige était dotée d‘un miroir et placée à quelques millimètres du sol de la maquette pour simuler un point de vue d’une hauteur humaine.
Utilisé dans la première moitié du XXe siècle — des plans de Metropolis de Fritz Lang (1927) ont été tournées ainsi — permettant littéralement de « pénétrer dans la maquette » :
“Le plan était insuffisant, la maquette permettait déjà mieux d'imaginer l'ouvrage achevé, mais toujours vu de l'extérieur. Il y avait un grand intérêt à pénétrer à l'intérieur d'une maquette, exactement comme à l'intérieur du corps humain, apprécier les surfaces, les volumes, les formes et non seulement dans leur construction et leur assemblage, mais encore dans leur future utilisation. Le regard qui pénètre ainsi dans la maquette (...), c’est le regard de l’homme dans son espace réel, comme s’il explorait cet espace aux dimensions du projet d'architecte. C'est très exactement ce qu'est le Relatoscope. (...). Son inventeur, Martin S. Van Treeck, s'était inspiré de l'usage que faisait son père, médecin, des endoscopes médicaux.” (François Loyer, 1974).
🚀 2000s : David contre Goliath, ou le design silencieux vs. l'exubérant
Aujourd’hui, architectes et designers continuent d’employer la maquette.
Certains le cultivent pour leur processus : ses dimensions raisonnables et sa quantité d’information limitées font de la maquette un outil appréhendable et donc manipulable — au sens premier du mot, manipulare, « conduire par la main ». Malgré ses matériaux bon marché et son caractère à première vue caduque, la maquette continue d’être utile pour réfléchir (voir par exemple les maquettes préparatoires de Frank Gehry), à concevoir (Gaudi) et à communiquer (Le Corbusier).
D’autres vont chercher à (re)produire un état de surface, un effet visuel, une mise en scène. Les éditeurs de logiciels ne s’y trompent pas et promettent aujourd’hui des expériences de conception virtuelle inspirées de ces phases de maquettage, promettant un tout en un de la phase créative (premiers croquis) aux maquettes finales. Aux allures d’oxymore, maquettes numériques et prototypes virtuels permettent a priori de se passer de toute matérialisation concrète (maquette, échantillons, prototypes) en simulant le réel. Les aspects visuels tels que les états de surface ou l’éclairage, mais aussi les forces, l’écoulement des fluides, le mouvement, la durabilité d’un matériau ou l’impact carbone sont rendus et calculés. Au risque de confondre metaverse et univers ?
À l’heure de la conception assistée par ordinateur, de la réalité virtuelle et augmentée, des vidéos génératives, il est intéressant de constater que la maquette physique est toujours présente dans les studios et les ateliers, fussent-ils des multinationales : ainsi de Norman Foster et de la NASA, qui ont récemment fait de choix de présenter leur projet Mars Habitat au Centre Pompidou sous forme de maquette.
Que ce soit pour une meilleure compréhension du public, pour lisser une démarche colonisatrice ou pour justifier un projet colossal en rappelant les années fastes de la conquête spatiale, la maquette rend le projet intelligible en permettant de le cerner dans la globalité à notre mesure.
Elle permet également d’appréhender des phénomènes qui parfois nous dépassent, à l’image du plan relief extraordinaire du musée d’urbanisme de Beijing, qui permet de comprendre une ville au développement organique difficilement concevable à une autre échelle.
Les qualités de synthèse (il est impossible de tout représenter dans une maquette) et l’échelle humaine (une maquette s’attrape en un regard) de la maquette en font un outil essentiel de notre compréhension du monde. Si la maquette physique permet de saisir (au sens propre) le projet, l'espace numérique, beaucoup moins contraint, pose la question de l'influence des outils de conceptions sur les formes produites et les imaginaires qui en découlent (on pense par exemple aux voitures conçues exclusivement en 3D à coups de spline). Un projet 100% digital ne risque-t-il pas d'être hors-sol, déconnecté d’un monde que nous nous devons pourtant de façonner avec soin ?
⑈ Et demain ?
Voici venu le temps de la projection, de la fiction, de l’histoire d’un futur imaginé pour cet objet. On vous en présente ici deux, qui laissent présager de réalités différentes, quoique potentiellement concomitantes…
📦 Le monde en carton
Je me réveille dans mon appartement aux meubles et aux murs en cartons. À la base projet participatif pour l’aménagement du futur ensemble du quartier populaire où j’ai grandi, les promoteurs ont finalement décidé que l’investissement initial — réhabilitation énergétique de bâtiments patrimoniaux — serait suffisant au regard des besoins exprimés des habitants.
Ces objets, uniques, je les ai dessinés, je les ai fabriqués, à l’aide des autres habitants. J’ai aujourd’hui un intérieur qui me ressemble, avec du mobilier sur-mesure, low-cost et bas-carbone. Je n’y croyais pas au début, mais le carton, c’est ultra solide ! Certaines cloisons, notamment intérieures, ont été elles aussi conçues en carton, pour permettre toute évolution d’usage ou réaménagement sans perte ni consommation de matière. J’ai déjà agrandi mon salon le temps d’une soirée avec des copains, fait évoluer le lit trop petit de mon gamin en transformant les barreaux en lattes…
La tendance fait fureur, même dans les quartiers plus huppés. Dans les bureaux, aussi ; les commerces, les restaurants. Cela coûtait tellement cher de refaire toute la décoration auparavant. Bon, certaines agences historiquement spécialisées dans la maquette y trouvent leur compte… Ce qu’il y a de bien, c’est que tous les cartons de l’ère de la livraison trouvent une seconde vie.
Ce retour à la maquette a engendré un véritable mouvement d’appropriation de la fabrication de ses objets : on en possède moins — de toute façon tout est trop cher — mais on possède ceux dont on a besoin. Cette capacité à faire par soi-même, avec peu de matière, devient la nouvelle norme, la norme-carton. Bon pour le moral, bon pour la planète, non ?
🏛 Visite au musée
“Le Musée des Sociétés, historiquement relié au Musée des Plans-reliefs, se déploie ici-même dans ce magnifique Hôtel National des Invalides, dont vous apprécierez les stucs d’origine. Il a depuis des années absorbé le Musée des Armées, dont les collections d’objets martiaux ont été remplacées par des présentations des différentes blinded societies du XXe siècle — ces sociétés qui, avant l’arrivée des Maquettes de Sociétés Avancée, avaient été incapables d’avancer en paix au service du bien commun.
Dès les premières Maquettes de Sociétés Avancée (MSA) pendant la seconde moitié du XXIe siècle, qui ont projeté la fin de l’espèce humaine à moins d’un siècle, l’ONU a retrouvé sa cohérence d’antan et, avec le ralliement des quelques pays manquant, s’est très vite accordée pour suivre une trajectoire d’écologie politique sans précédent, mondiale et unanime, à laquelle nous devons notre salut.
Le tournant a eu lieu en Afrique Sub-Saharienne en 2034, lorsque des chercheurs ont détourné le métaverse — jusqu’ici utilisé par des entreprises d’entertainment privées basées en Amérique du Nord — en le transformant en une maquette numérique de nos sociétés. Grâce à une modélisation holistique pionnière, le métaverse pût être employé à des fins expérimentales, permettant aux pouvoirs publiques de télécharger virtuellement des décisions, telles des lois, des budgets ou des aménagements urbains, et d’expérimenter leurs effets avant de les implémenter dans le monde réel. Chaque citoyen pouvait être appelé à méta-vivre dans la Maquette de Sociétés Avancée (MSA) pour une durée de deux semaines, afin de nourrir le modèle et de mesurer l’impact des décisions expérimentées.
La politique gestionnaire et la politique de fond furent ainsi dissociées pour la première fois de notre Histoire. La politique dite “de gestion”, dans laquelle s’est engluée le XXIe siècle, se trouva dès lors au service de la politique d’idées telle que pensée pendant l’Antiquité. Le pouvoir de décision citoyen et les débats se concentrèrent ainsi sur des enjeux de fond, le modèle virtuel permettant de vérifier puis d’implémenter ces décisions de la meilleure des façons.
Le Musée des Sociétés lui-même, où nous avons l’honneur de nous trouver, a été validé par la Maquette de Sociétés Avancée (MSA), qui a prouvé son utilité publique. Jusqu’à la prochaine modélisation ?
⑉ Pour aller plus loin
Une sélection des belles trouvailles glanées au fil de nos recherches et de nos lectures de ces dernières semaines.
Pour visiter quelques ateliers de designers et d’architectes contemporains, et voir leurs maquettes : Jamie Wolfond Studio, les micro-architectures en bois de Michele de Lucchi, l’atelier UFacto, la collection de photographies de maquettes de la galerie d’architecture.
Des maisons en papier, et des bancs en carton, une réalité conçue par Shigeru Ban.
Le Futurama, ou comment le futur Streamline s’exposa sous forme de maquette.
Pour en apprendre plus sur le lien entre maquette et photographie, un voyage avec le relatoscope.
Des exemples de produits dont on sent qu’ils ont été inspirés par les techniques de maquettage : la Shade Bin de chez Hay, où l’on sent le papier facetté, le Steel/Split Bench de Sigve Knutson et Jamie Wolfond, dont les découpes rappellent les maquettes en tubes pvc ou les pailles que l’on essaye de courber.
Par ailleurs, je viens de terminer l’excellent roman Le Temps où nous chantions, de Richard Powers, magnifique fresque musicale des Etats-Unis des années 40 à 90, qui compte l’histoire d’une famille noire et juive. C’est splendide.
Un court essai, Travail inutile, fatigue inutile, de William Morris (1884), résonne vraiment avec nos enjeux contemporains, et donne juste envie de prendre soin de soi, et de prendre plaisir dans chacune de nos actions. Je retiens notamment cette phrase “L’apprentissage d’une colère nourrie par un amour de l’art et de la beauté, (...) permet peut-être d’éviter les excès et les dérives.”
Et Viendra le temps du feu, de Wendy Delorme, une fiction qui donne envie de discrètement révolutionner nos systèmes, et qui montre le pouvoir des traces écrites pour nourrir ces élans au fil des générations.
Et pour le bonheur des yeux, la beauté de la dernière newsletter de Mathilde (Punktional), sur les lignes. Ca me fait penser au livre Une brève histoire de la ligne, de Tim Ingold, dont j’avais tenté la lecture — certains d’entre vous en sont-ils arrivés à bout ?
👋 Allez, à bientôt !