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Pour cette histoire qui vient, on s’est pas mal creusées la tête, avec Emilie (mon invitée du mois), au départ un peu circonspectes du peu de mises en perspectives sociologiques disponibles en ligne sur le sujet. C’est un objet qui concerne absolument tout le monde, qu’on en reçoive une chaque mois ou non (en fonction de son statut, de sa situation), puisque la fiche de paie, c’est un peu notre “patte blanche” sociale, ce document qui fait foi pour louer un appart, ouvrir un compte bancaire, faire un prêt, payer ses impôts, prendre des congés, justifier sa retraite, pour obtenir une aide sociale — maladie, chômage, ou autres…
Alors avec Emilie, Legal Designer, ou pour le dire autrement, celle qui aime à rendre compréhensible et clair pour toutes et tous les contrats et autres parcours juridiques, on s’est demandées — mais pourquoi alors, 3 français sur 5 ne la comprennent pas complètement, leur fiche de paie ? Eh bien, j’imagine que vous serez d’accord avec nous si l’on vous dit que c’est sûrement de la faute au vocabulaire employé, au format, au nombre de données, aux modes de calcul changeants et peu transparents : tout ça n’est pas très lisible, ni compréhensible. Mais peut-être qu’avec un travail de clarification des termes, plus que de simplification comme cherche à le faire le gouvernement, on la rendrait plus accessible ?
L’un des soucis du design, plus que de simplifier (car les gens aiment à comprendre !), il faut rendre plus clair, plus transparent. Le projet initié par François Hollande, “rendre plus lisible le bulletin de paie” a rapidement été transformé par “simplifier le bulletin de paie” — or ça ne donne pas la même chose, la preuve en est : qui a compris la nouvelle notion de “salaire net social” ?
C’est dommage, c’est quand même le support qui synthétise toutes les conquêtes du droit social français, qui en quelques lignes en dit beaucoup sur le code du travail, et ce en un seul document !
⑇ Un peu d’histoire
Revenons donc sur l’histoire de cet objet, qui s’est transformé au fil du travail : histoire des statuts, conquêtes salariales…
🦕 Néolithique · la longue ère du troc et de la rémunération en nature
D’histoire d’humains, le troc a toujours existé — peau de bison contre silex, épices venues de loin contre bois local… C’est avec la naissance de l’agriculture et de l’élevage — et donc lorsque l’humanité à commencer à avoir besoin de plus de bras pour rendre ces activités productives, que des personnes ont dû organiser le travail et celui des autres, que les premières formes de salaires à proprement dit naissent. Plus qu’un échange monétaire, le travail était rémunéré “en nature” : une partie de la récolte par exemple.
🧂Antiquité · les origines du mot “salaire”
Le terme de salaire, issu du latin salarium, désigne au départ une ration de sel. Cette denrée, très rare à l’époque, permettait de conserver les aliments, et était donc très précieuse, comme l’or ou les métaux rares aujourd’hui. Le sel était par exemple utilisé pour partie dans la rémunération des légionnaires romains — il s’agissait de leur salarium. Leur étaient accordées trois autres formes de rémunération : le congiarium, désignait quant à lui la ration de vin — j’ai imaginé qu’il était lui à l’origine du mot congé, mais il n’en est rien ; le caligarium (littéralement, les bottes), quant à lui, fournissait les chaussures ; enfin, le vestiarium, vous l’aurez deviné, permettaient de s’acheter des vêtements.
Il faudra du temps avant que le salaire s’articule sur la base des monnaies en circulation — le temps que celles-ci se stabilisent, que leur valeur soit établie, elles ont petit à petit permis une rémunération fixe, comme forme de compensation équitable à un travail donné. Ces salaires amènent les premières formes de comptabilité, comme nous avions pu le voir précédemment.
Malgré ces formes plus établies, le troc reste prédominant.
🌾 11-15ème s. · le salaire comme la condition du pauvre
Ma grand-mère s’étonne souvent de la façon dont on est rémunéré aujourd’hui, ou plutôt d’entendre se plaindre les employeurs sur leur difficulté à recruter. Ancienne hôtelière, elle avait l’habitude, en plus de la paie, d’offrir le couvert et le toit aux travailleurs et travailleuses saisonniers. Le “package”, ou le contrat social, comme dirait Laetitia Vitaud, était relativement complet. Aujourd’hui, ce format fait exception, et n’est proposée que dans des environnements de travail obligeant à un éloignement du domicile — militaire, stations scientifiques, refuge, sous-marin, humanitaire, grands chantiers, expatriés, monastères… Cette vie sur base fait exception aujourd’hui, et dès lors que des options de logement, de nourriture, sont disponibles à proximité, elles ne sont pas assumées par l’employeur.
Cette pratique est en fait historique : si les paies n’étaient pas généreuses (à la pièce), le toit, le repas, le vêtement, pouvaient être assurés.
Les paysans (dont les terres étaient héritées et dont la force de travail reposait largement sur la famille, et dont la rémunération était donc inexistante) ne pouvaient pas exemple être expropriés, même si la production était en partie orchestrée par la seigneurie locale, par le moyen de corvées. La convocation de ces corvées obligeait le seigneur à offrir le repas aux travailleurs. AU XIIème s., on trouve les premières relations salariales : plutôt que de s'acquitter de la corvée, le paysan la délègue à un travailleur remplaçant, trouvant cette option plus avantageuse — “le prix de rachat étant fréquemment inférieur au montant du salaire exigible pour effectuer les travaux concernés” (Laurent Feller, historien).
Les ouvriers de grands chantiers, comme à Nuremberg au XVè s., voyaient leur rémunération constituée d’une somme d’argent, du repas quotidien, de l’argent pour le bain (Badegeld). D’autres modes de rémunération peuvent associer le vêtement et les chaussures, et le versement de céréales. Ce sont aussi les premiers à être “pointés” : sur le chantier de la cathédrale de Sienne, au XIVè s., la journée est divisée en 36 punti, périodes d’environ 20 minutes permettant de cadrer finement temps de pause et durée de la journée de travail.
Le travail manufacturier (tissage, confection, travail du métal), concerne une catégorie de la population dépourvue de capital, qui n’a donc que les bras pour vivre : ces personnes se retrouvent assujetties à des maîtres d’atelier, qui les emploient à la journée ou à la semaine. Dans l’artisanat, l’employeur fournit du bois de chauffe.
Même si les pratiques sont hétérogènes, les métiers commencent à se structurer en guildes et en corporations professionnelles. Certains éléments sont discutés, comme l’interdiction du travail de nuit des artisans, la formation nécessaire par compagnonnage, le contrôle des procédés de fabrication et des heures de travail, ainsi que la rémunération. De premiers inspecteurs sont mis en place pour contrôler l’application de ces règles. Cette structuration en corporations est à la base de nos fédérations professionnelles
🤷♀️ Renaissance · les utopies
Certains visionnaires, perçus comme utopistes à l’époque, ont tenté de mettre en place, au-delà de l’activité productive, de véritables sociétés : éducation, système de santé faisaient partie de la formule pour les salariés. Thomas More, humaniste anglais, est le premier, dans L’Utopie (1516), qui propose une société idéale où les personnes ne travailleraient que 6 heures par jour. Il fait ainsi la part belle au repos, mais également au temps libre. Si les premiers modèles peinent à trouver l’équilibre économique nécessaire pour soutenir leurs idées sociales, la vision de Thomas More s’oppose — mais pas pour longtemps — à une vision du travail encore éloignée de l’asservissement et de l’abrutissement. On pouvait demander “Combien dois-je travailler pour gagner les 2,5 marks que j’ai reçu jusqu’à présent et qui couvrent mes besoins courants ?” (Weber, 1905) et non “Combien puis-je gagner par jour si je fournis le plus de travail possible ?”. Il s’agissait là d’une vision frugale du travail qui sera bientôt démantelée par l'éthique protestante du travail portée par la bourgeoisie entrepreneuriale. “Elle ne voyait d’autre moyen d’en venir à bout que de payer des salaires si faibles qu’il fallût peiner une bonne dizaine d’heures par jour tout au long de la semaine pour gagner sa subsistance.” (Gorz, Métamorphoses du travail, 1988).
🪧 XIX-XXè s. · industrialisation et contrat social
Et la suite, on la connaît : organisation scientifique du travail, pour produire en masse de façon optimale — tout y est mesuré, chronométré, calculé.
Cela activera les mouvements pour la défense des droits sociaux qui viendront petit à petit établir les fondements du code du travail actuel, alimentant ainsi les (nombreuses) lignes de nos fiches de paie (enfin pour les salariés parmi vous, parce qu’en tant qu’indépendant·es, on le sait bien avec Emilie, c’est une autre histoire) — en gros, derrière chaque ligne, se cache plus d’un siècle de négociations.
Pour la suite et parce que l’histoire sociale est propre à chaque pays, nous nous concentrerons sur la fiche de paie française, qui devient obligatoire à partir de 1931, pour justifier des cotisations. Celle-ci vient témoigner de l’ensemble des éléments pour lesquels les salariés (et les citoyens) sont couverts : maladie, accident du travail, temps de travail, perte d’emploi, vieillesse, invalidité.
Temps de travail | Quand bien même le code du travail prévoit une durée maximale de travail par jour (8h, on y reviendra), la fiche de paie est établie chaque mois, contrairement par exemple à la Nouvelle-Zélande par exemple, où elle peut être éditée tous les 15 jours, voire toutes les semaines. Le site du gouvernement nous explique : “Afin de neutraliser les conséquences de la répartition inégale des jours entre les 12 mois de l’année, le code du travail prévoit le paiement chaque mois d'une rémunération déterminée indépendamment du nombre de jours que comporte le mois.”
En 1841, on réduit le temps de travail pour les 8-12 ans (oui, une autre époque) à 8h par jour. Après divers mouvements de grèves (celui du 1er mai 1891 se terminera en fusillade sanglante). En 1916, on interdit le travail de nuit et on limite à 10 heures la journée de travail pour les femmes de 18 à 21 ans. En 1919, on vote les 8 heures journalières, et en 1936 les 40 heures semaine. A partir de là, ça se corse un petit peu : les heures supplémentaires sont introduites, et le plan Monnet (1946) préconise les 48 heures de travail semaine. Il faut ensuite attendre 1982 pour la mise en place des 39 heures et des RTT pour compenser les heures supplémentaires. En 1993, l’Union Européenne s’accorde sur une durée hebdomadaire maximale de 48 heures. En 2000, c’est la fameuse loi des 35 heures qui passe. Pour autant, celle-ci est assouplie dès 2002, avec les heures supplémentaires qui peuvent aller jusqu’à 180 heures par an, puis en 2004 à 220 heures par an… Depuis 2008, les heures supplémentaires ne sont plus limitées par la réglementation européenne,
En parallèle de ça, les congés payés contribuent à la réduction du temps de travail : 1936 pour les deux premières semaines, 1956 pour la troisième, 1969 pour la quatrième, et la situation est stable depuis 43 ans, avec l’obtention de la cinquième et dernière semaine de congés.
Santé | Plusieurs éléments de la rémunération servent à financer la santé : assurance maladie, mutuelle, et prévoyance. Si la protection de la santé s’est longtemps conçue sur le principe de la solidarité (familiale notamment), les premières mutuelles (Sociétés de secours mutuels) furent créées en 1760 (mutuelle des Menuisiers en meubles), se développeront tout au long du 18 et du 19ème siècle, et constitueront les prémisses des premières organisations de représentation des salariés. Des entreprises privées, notamment industrielles, développent elles aussi leurs politiques de protection sociale internes. L’Assurance Maladie, quant à elle, naît en 1928 — l’histoire de la protection sociale par l’Etat s’enracinant dans une histoire que je n’ai pas le temps de traiter ici. Son fonctionnement posera les principes fondamentaux des cotisations sociales, comme la double cotisation de l’employeur et du salarié, par exemple. Le premier système complet et obligatoire d’assurances sociales (couverture des risques maladie, maternité, invalidité, vieillesse, décès) apparaît en 1930 pour les salariés de l’industrie et du commerce. Vivement critiquée par la CGT, elle “affaiblissait les mutuelles volontaires de prévoyance auto-gérées (essentiellement ouvrières) au profit d'une cotisation obligatoire sous le contrôle de l'État.” C’est en 1944 que la Sécurité Sociale, « plan complet de sécurité sociale visant à assurer des moyens d’existence dans tous les cas où ils sont incapables de se les procurer par le travail » est généralisée à tous les citoyens. Puis c’est en 1989 que l’on voit apparaître les premières obligations en matière de prévoyance (indaptitude, décès), et enfin en 2016 que les employeurs du privé se voient obligés de fournir une complémentaire santé à leurs salariés.
Retraite | De tous temps, la vieillesse et la fin de vie se sont organisées sur le principe de la solidarité intergénérationnelle intra-familiale. A partir de 1673, la Caisse des Invalides de la Marine prend ses responsabilités et met en place le premier système de retraite par répartition (où les travailleurs financent la retraite de leurs aînés). Ce système se déploie aux militaires gradés en 1768. Il faut attendre 1850 pour voir apparaître les premières caisses de retraite privées, puis 1853 pour les retraites des fonctionnaires. En 1910, la première retraite par capitalisation (les travailleurs cotisent à leur propre retraite) à adhésion obligatoire se met en place pour les ouvriers et paysans. L’âge normal de départ à la retraite est fixé à 65 ans, ce à quoi la CGT dira “C’est la donner à des morts”, puisqu’à peine 8% de la population atteint cet âge-là. Il sera révisé à 60 ans deux ans plus tard. En 1928 s’ajoutent les principes de durée d’affiliation — 30 ans au moins — pour bénéficier d’une pension de 40% le montant moyen de la période d’affiliation. C’est à partir de 1945, avec la naissance de la Sécurité Sociale, que le système de retraite se généralise. En 1972 est imposée l’affiliation à un régime complémentaire, venant s’ajouter à la retraite de base initialement prévue. En 1982, François Mitterrand instaure la retraite à 60 ans, sous réserve d'avoir cotisé 37,5 ans. Les réformes de 1993, 2003, 2010 et 2014 ont ainsi conduit à allonger la durée d’affiliation, la base de calcul de la retraite et à aligner les conditions du secteur public et des régimes spéciaux sur le privé. La réforme des retraites de 2023 a reculé l’âge de départ à 64 ans pour les générations nées à partir de 1968.
Chômage | Si l’absence d’emploi a longtemps été un “risque social” non reconnu, plutôt rapporté à la passivité et à l’oisiveté (qui on le voit nourrit encore largement le prisme par lequel le discours collectif regarde celles et ceux qui sont sans emploi) les premières formes de solidarité envers les « sans-travail » émanaient surtout de la charité ou des sociétés de secours mutuels au XIXe siècle. À partir de 1892, les Bourses du travail, impulsées par Fernand Pelloutier, offrent aux ouvriers des services d’entraide, y compris pour les chômeurs. En Belgique, Louis Varlez met en place en 1900 le “système de Gand” : un embryon d’assurance chômage, où les cotisations syndicales sont reversées en subventions municipales, inspirera d’autres pays. En France, les premières caisses de chômage sont créées par des syndicats dès 1905. L’idée d’un droit au chômage progresse doucement, jusqu’à sa véritable institutionnalisation en 1958 avec la création de l’UNEDIC. Le chômage devient alors un risque reconnu, pris en charge collectivement — non sans tensions. En 2001, le PARE (Plan d’aide au retour à l’emploi) introduit l’idée de “droits et devoirs” du chômeur. En 2008, la fusion de l’ANPE et des ASSEDIC donne naissance à Pôle emploi, en pleine crise économique. Depuis, les réformes s’enchaînent : dégressivité des allocations, durcissement des conditions d’indemnisation, et activation renforcée des politiques de retour à l’emploi, dans un équilibre toujours fragile entre solidarité et contrôle.
Je n’ai pas le temps de parcourir les autres dimensions du contrat social, et l’idée n’est pas d’être exhaustif ni rébarbatif avec toutes ces dates, mais plutôt de voir que ce sont tous ces droits, ces siècles d’évolution et de dialogue entre salariés, employeurs privés, publics et institutions étatiques, qui se retrouvent chaque mois dans les nombreuses petites lignes de nos fiches de paie. Alors faut-il simplifier, au risque de rendre encore plus invisibles ces droits ? Ou faut-il justement les rendre visibles, compréhensibles, dépasser la vision du salaire comme une série de lignes de coûts, afin que collectivement, nous chérissions cette histoire sociale dont nous héritons ?
⑈ Et demain ?
Voici venu le temps de la projection, de la fiction, de l’histoire d’un futur imaginé pour cet objet. Laissez-vous transporter !
On s’en souvient toutes et tous un peu : ce tout premier bulletin de paie, reçu comme une preuve qu’on y est, qu’on travaille pour de vrai.
Et pourtant, ce petit document administratif ressemble souvent à ça : une suite de lignes serrées, des sigles, des montants, un chiffre final. Froid. Automatique. À peine lisible.
En 2035, dans de nombreuses organisations, le bulletin de paie n’arrive plus à la fin. Il marque le début d’une relation. Un support pour poser les bases, comme un plan de travail qu’on va tracer ensemble. C’est devenu un espace de lisibilité, d’attention portée au travail et à la personne. Un bulletin, oui mais pas celui qu’on reçoit sans lire. Celui qu’on construit ensemble, au départ.
Un bulletin à paramétrer. Un équilibre qui s’ajuste au fil de la vie où on retrouve les éléments essentiels : ton rôle, ton temps, ta mission, ta rémunération. Rien n’est figé et chaque ligne peut être ajustée, expliquée, choisie.
Des curseurs remplacent les cases. Tu choisis ton rythme, la protection qui te convient, ce que tu veux apprendre, transmettre, soutenir. Et chaque choix a du sens.
Le montant ? Il n’est plus le point de départ.
Il arrive à la fin, comme la traduction naturelle d’un équilibre trouvé. Ce n’est pas un chiffre tiré d’un tableau RH, il s’agit du reflet d’un engagement partagé, construit avec soin.
Le bulletin ne parle plus en sigles.
Les protections sociales sont affichées en transparence, avec une clarté qui tranche avec l’opacité d’hier. Ce que tu donnes, ce que l’organisation ajoute, ce que la société en reçoit.
Fini le CDI comme condition d’accès à la reconnaissance.
Plus de barrière entre type de contrat et droits fondamentaux. Le bulletin de paie, dans sa version nouvelle, atteste d’un ancrage et du sérieux d’un engagement.
Le lien hiérarchique, lui aussi, s’est effacé. Plus besoin d’indiquer un niveau. Le contrat de travail n’est plus vertical. C’est un lien réciproque, construit sur la clarté et la confiance.
Et si tous les bulletins de paie commençaient comme ça ?
Non pas par montant brut, mais par une question simple et partagée : Comment allons-nous prendre soin, ensemble, du lien qu’on appelle travail ?
⑉ Pour aller plus loin
Une sélection des belles trouvailles glanées au fil des recherches et de nos lectures de ces dernières semaines.
Pour poursuivre la discussion sur les utopies que font naître la question du temps de travail, cet excellent article du Socialter.
J’ai eu la chance de voir l’histoire des sciences et des technologies en une seule salle d’exposition (si si !), grâce au travail absolument incroyable et minutieux de Kate Crawford et Vladan Joker, Calculating Empires. En ce moment au Museu del Disseny (Musée du Design) de Barcelone.
Envisager le travail comme un atout, et non comme un coût, c’est cette question que propose d’explorer cet épisode du podcast Zéro Virgule, Penser le Travail — un épisode qui a particulièrement résonné avec le sujet du jour.
La reco d’Emilie : l’ouvrage de Jacques Larrieu, Couleurs et droit, nous parle des couleurs présentes dans le droit : les casques bleus, le label rouge… Un fourmillement d’anecdotes amusantes, qui donne à voir le droit sous un autre angle.
A l’occasion de nos discussions, nous avons reparlé du livre Les contes de la Lune, ou comment la fiction influence le présent et les scientifiques…
J’aimerais bien votre avis, si vous avez vu cette série, sur Severance — qui raconte l’histoire d’une entreprise qui dissocie ses salariés du monde extérieur en altérant leur mémoire. Je me suis arrêtée au premier épisode, j’ai trop flippé… À vos commentaires : est-ce que ça vaut le coup de continuer ?
👋 Allez, à bientôt !
J'aime beaucoup la nouvelle écriture de la future fiche de paie: cela donne du sens et du lien.
En amont de la fiche de paie, il y a le contrat de travail dont vous pourrez trouver une lecture explicite dans le Fun Mooc du CNAM. Merci.
https://www.fun-mooc.fr/fr/cours/comprendre-le-droit-des-contrats-de-travail/